Groupes

Depuis 1975, la même famille de musiciens rythme la cadence de ses timbales baroques sur les pas de son cheval.
Héraut solennel, juché sur son docile destrier, « demi-sang pie bien dans sa tête et sur ses jambes », le timbalier annonce au public l’arrivée du personnage principal de la procession, en l’occurrence Madame sainte Waudru dont la châsse est exaltée sur le Car d’Or.
Cette fonction, devenue très rare, n’existe plus que dans le cadre de l’escorte royale à cheval en Belgique, de la garde républicaine de la gendarmerie nationale en France et dans quelques pays du monde (Espagne, Turquie, Argentine).

Voici «l’homme de fer» selon l’appellation populaire. Appelé aussi, depuis le milieu du XXe siècle, «Saint-Georges en armure» porte une authentique armure et est escorté. Jadis, ce personnage était le Capitaine de la jeunesse, chargé de veiller au bon comportement de celle-ci dans les processions et d’assurer une garde d’honneur autour des reliques.

Les cavaliers sont une simple escorte d’honneur, à l’image de celles précédant les rois et les princes dans les cortèges. Ce n’est pas une escorte militaire. Les cavaliers ne portent pas d’arme, ils ne défendent pas les reliques, celles-ci ne sortent pas en cas de danger. Quant à leur costume, bien que la procession présente des costumes du 16ème siècle, ceux de l’escorte sont du 18ème siècle en accord avec l’époque du Car d’Or. Les préparatifs des chevaux se déroulent dans la cour de l’école Saint-Luc.

Ils annoncent l’arrivée imminente du Car d’Or et sonnent pour la lecture des 5 miracles. La trompette thébaine – en souvenir de l’opéra « Aïda » de Verdi joué à Thèbes en Égypte – est aussi appelée trompette de héraut. C’est un instrument de musique de la famille des cuivres utilisé dans les cérémonies ou les concerts pour renforcer ou ajouter de la solennité à l’événement.

Fondée officiellement en 1985 mais présente depuis toujours dans la procession, la Compagnie montoise des Hallebardiers a pour mission principale l’escorte d’honneur aux reliques de Madame sainte Waudru au cours de la Ducasse de Mons ou en dehors de celle-ci. La Compagnie montoise des Hallebardiers participe également aux activités annexes et connexes du « Doudou » où elle est appelée à tenir un rôle et aux activités où le Comité de la procession du Car d’Or la convie. Sa devise est « Pro Waldetrudis, pro Montis, pro nobis » qui signifie « Pour Waudru, pour Mons, pour Nous ».

Sur le Car d’Or se trouve la châsse de sainte Waudru, châsse en cuivre doré de 1887. Elle contient le corps de la sainte montoise, dont la dernière reconnaissance canonique remonte à 1997. Les reliques contenues à l’intérieur sont bien celles d’une femme ayant vécu entre 610 et 690. Durant la procession, les fidèles tendent aux enfants de choeur médailles et mouchoirs à appliquer sur la châsse en gestes de piété populaire. On connaît déjà ce rite à la fin de la cérémonie de la descente de la châsse quand le reliquaire est «enfin livré» aux Montois et à leurs Chambourlettes (invités). Le Car d’Or que nous connaissons est un véhicule, en bois peint et doré, tracté par six chevaux de trait. L’attelage fut d’abord fourni par le comte de Hainaut, ensuite, et jusqu’en 1955, par les brasseurs de la Ville. Un premier «kar» est mentionné dans les comptes de 1313/1314. Il sera plusieurs fois restauré ou même reconstruit à neuf. En 1700, Claude-Joseph de Bettignies (1675 – 1740) fournit au Chapitre un nouveau car. En 1780/1781, deux montois – Midavaine et Ghienne – construisent l’actuel «Car d’Or» en récupérant trois angelots de celui de 1700. La dernière restauration en date est celle de 1987-1988 pour célébrer le treizième centenaire de la mort de sainte Waudru.

Chorale de jeunes filles qui accompagne le clergé et chante les hymnes avec lui lors de la lecture des miracles attribués à la sainte.

Des ornements anciens – chapes et dalmatiques – sont portés par les prêtres qui suivent le Car d’Or. C’est le privilège du doyen de Sainte-Waudru de porter la Benoîte Affique qui est considérée comme relique secondaire.