Groupes

Dite aussi des Beubeux ou de saint Jean le Décollé, cette confrérie, érigée à Mons le 29 août 1699, existe toujours. A l’origine les confrères assistaient les prisonniers et surtout les condamnés à mort à leur dernier moment. Ils s’occupaient aussi de les ensevelir dignement dans leur cimetière qui se trouvait à côté de la chapelle de la rue de Nimy. De nos jours, les confrères (qui ne sont pas des pénitents) visitent les prisonniers et aident à leur réinsertion dans la société. Leur devise est : « hier, j’aidais à mourir, aujourd’hui, j’aide à vivre ».
Lors de la procession du Car d’Or, un confrère revêtu d’une chape en soie du XVIIIe siècle. porte une relique de saint Jean-Baptiste offerte par l’évêque d’Amiens.

Représenté par l’Ensemble Carpe Diem, les musiciens sont issus de l’Académie de Mons et de la Société Royale Philharmonique «l’Union» de Ghlin.
Cet ensemble musical est composé uniquement de bois : clarinettes, saxophones (le saxophone est un instrument de musique à vent appartenant à la famille des bois) et hauts-tambours.
Son répertoires est du style musical de la Renaissance et plus particulièrement des danses traditionnelles comme la bourrée, le passepied.

Cette statue est portée par des brasseurs, jadis nombreux à Mons. Ils ont longtemps fourni les chevaux qui tiraient le Car d’Or pendant la procession. La statue a été repeinte à la fin du XXe siècle par-dessus la polychromie d’origine.

La châsse romane de saint Symphorien
Saint Symphorien est un martyr d’Autun en Bourgogne. Son culte fut introduit dans la région montoise au XIe siècle. Sa châsse, des XIIe-XIIIe siècle, est portée par les membres de la confrérie de Saint-Symphorien.

Cette vierge miraculeuse est vénérée à Havré depuis 1620. Elle y est toujours présentée dans le tilleul où elle apparut.
Sa chapelle fait l’objet de nombreuses visites au mois de mai. Mais c’est surtout le jour de l’Assomption (le 15 août) qu’une grande procession lui rend hommage.

Un ermitage, situé à Ghlin, l’abritait. Une grande procession a lieu chaque année à l’Assomption (15 août) et le culte marial est toujours très important en cette petite chapelle. La statue est précédée d’une bannière enrubannée et suivie d’un groupe de saxophonistes.

Les terres d’Hyon, en bordure d’une voie romaine, avaient appartenu à diverses familles nobles. L’abbaye de Lobbes avait la collation de l’autel paroissial. Des moulins et un pont barrage médiévaux assuraient la prospérité de la population locale composée de maraîchers, de pêcheurs, de tanneurs et de meuniers. Les participants encadrent la statue de saint Martin, évangélisateur de nos régions, évoquent cette population industrieuse qui desservait Mons.

Les terres de Nimy proviennent du legs de sainte Waudru au chapitre montois. Les chanoinesses y exerçaient tous les droits seigneuriaux. Elles y avaient établi un moulin dès 1343. Les armoiries locales intègrent celle du chapitre. En 1789, une faïencerie qui deviendra par la suite « Manufacture impériale et royale » assura le développement du bourg et la prospérité d’une population ouvrière jusqu’aux alentours de 1950. Les participants évoquent ce glorieux passé et la confrérie dédiée à saint Antoine de Padoue, patron des faïenciers.

Martyre du IVe siècle. Son père n’acceptant pas sa foi chrétienne la fit enfermer dans une tour. Barbe y fit pratiquer trois ouvertures (rappel de la Trinité) ce qui déplut à son père qui la fit mettre à mort. La sainte est invoquée, entre autres, par les mineurs, les pompiers, les artilleurs. Depuis 1995, un groupe de mineurs du Borinage accompagne à nouveau Sainte-Barbe. Le chapitre de Sainte-Waudru était propriétaire des premières mines de charbon dans notre région.

Refusant de se prosterner devant la déesse Cybèle, Symphorien fut martyrisé à Autun, probablement fin du 2ème siècle. C’est en 1177 que l’évêque de Cambrai remettait à la paroisse de Saint-Symphorien cette châsse romane. Elle est processionnée depuis dans le village lors du Grand Tour le jeudi précédent le doudou et ensuite proche du 22 août, date de la fête du saint.
Elle est portée par les membres de la Confrérie du même nom qui comportent près de 150 membres confrères et consoeurs, jeunes et adultes.

Les terres de Cuesmes appartenaient à sainte Aye, cousine de sainte Waudru, qui en fit don au monastère de Mons, dont elle devint abbesse à la mort de Waudru. Les armoiries communales rappellent cette origine. La paroisse en était dédiée à saint Rémy qui joua un grand rôle dans l’évangélisation de nos régions. Les porteurs de la statue sont en costume paysan du XVIIème siècle.

Les terres de Frameries étaient propriété du chapitre de Sainte-Waudru de Mons et avaient appartenu à Walbert, père de sainte Waudru. Lorsqu’un lieu de culte y fut érigé, le chapitre commanditaire le dédia à sa sainte patronne. L’aigle bicéphale des armoiries est celui des Habsbourg, empereurs du Saint-Empire, abbés séculiers du chapitre noble. Il est surmonté d’une représentation de sainte Waudru. La statue de Waudru, présentée dans la procession, est en chêne polychrome de la fin du XVIIème siècle. Le village de Noirchain, situé le long d’une ancienne voie romaine, dépendait au XIIème siècle de l’abbaye de Saint-Ghislain avant d’être une seigneurie, d’abord locale, puis appartenant à diverses familles nobles. Les statues des deux soeurs, Waudru et Aldegonde, sont escortées de porteurs vêtus à la mode paysanne du XVIIIe siècle.

Établi avant 1149, le Chapitre de Sainte-Waudru a eu une influence considérable sur le développement de la Ville de Mons. C’est le Chapitre qui, en 1449, décide la construction de l’actuelle collégiale gothique dédiée à la patronne de Mons et dont la silhouette est visible de loin sur la colline montoise.

Le Chapitre fut supprimé à la Révolution française.

Lorsqu’il était complet, le Chapitre se composait de trente chanoinesses. Il était dirigé dans un premier temps par la Doyenne, puis par les quatre chanoinesses aînées, représentées lors des manifestations publiques par la Dame Bâtonnière (une des 4 aînées).