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Le fifre fabriqué en bois tout comme le piccolo fabriqué en métal et utilisé actuellement dans la procession sont des instruments à vent appartenant à la famille de la flûte traversière. Le fifre a été introduit au XVe siècle dans les armées par les mercenaires suisses. Seule la Légion Étrangère (France) utilise encore des fifres de nos jours. Les hauts tambours dits «de Lansquenet» sont de la même origine que les fifres.

Choisie parmi les quatre aînées du Chapitre, la dame bâtonnière accompagnait le Grand Bailli du Hainaut. Au sein du Chapitre, c’est elle qui occupait les fonctions de trésorière. Elle tenait souvent un rôle protocolaire de représentation du Chapitre. Durant la procession, symboliquement de son bâton, elle devait écarter tous dangers menaçant les reliques de sainte Waudru. Jusqu’à la Révolution française, la couleur de la robe de la Dame Bâtonnière déterminait la couleur des habits des «Carretons» (postillons) du Car d’Or (bleu ou vert).

Tous ces blasons figurent sur les vitraux qui décorent le choeur et la nef de la collégiale Sainte-Waudru. Ils précèdent les Dames Nobles du Comté de Hainaut.

Siège de la Cour Souveraine et du Conseil Souverain du Hainaut qui s’étendait également jadis sur une partie du Nord de la France, Mons accueillait sur son territoire la majorité des familles nobles du Comté. Leurs hôtels particuliers sont encore nombreux dans la Ville.

Pour être chanoinesse, il fallait posséder huit quartiers de noblesse à partir du XIIIe siècle et seize quartiers à partir de 1769 (4 générations nobles du côté paternel et 4 du côté maternel). Le titre de « Dame « leur sera accordé par l’Impératrice Marie-Thérèse le 22 mai 1760, seules 41 chanoinesses porteront ce titre !
En 1449, elles décident la construction de l’actuelle collégiale. Jusqu’à la fin des travaux en 1621, elles veilleront au respect du plan d’origine, ce qui assura l’unité stylistique de l’édifice. Elles vivaient dans des maisons particulières, regroupées autour de la collégiale en favorisant les arts et l’éducation à Mons.

Vêtus aux couleurs du chapitre noble de Madame sainte Waudru (le jaune et le noir), les 70 pages évoquent le musicien d’origine montoise Orlando di Lasso (Roland de Lassus).
Choisis parmi les élèves de l’Externat Saint-Joseph, les Pages, après de multiples répétitions, chantent des hymnes en l’honneur de sainte Waudru : le «Pange lingua» et le «Regi perennis». Ils sont accompagnés par un ensemble de musiques à vent issu de la Royale Philharmonie de Saint-Symphorien.

La statue polychrome de Sainte-Waudru et ses filles (XVIIIe siècle) est conservée en l’église de Ciply, village dépendant autrefois du chapitre de Sainte-Waudru.

Elles ont porté ce costume de choeur jusqu’à la Révolution française. Au moment de la tourmente révolutionnaire et avant l’occupation de Mons, elles ont prudemment caché les reliques de leur patronne en Allemagne et à Liège. Un petit choeur de chanoinesses chante des extraits de l’office médiéval dédié à sainte Waudru.

Marguerite de Constantinople était la Comtesse de Hainaut. En 1250, elle offrit le premier reliquaire du Chef (tête). Celui-ci fut détruit à la Révolution française. Deux documents originaux attestent la séparation de la tête du reste du corps. L’un, sur parchemin, est conservé dans une vitrine du Trésor de la collégiale et l’autre, en plomb, à l’intérieur de la châsse.

Cet ensemble participait depuis de nombreuses années à la procession sous le nom de « Pavane Nouvelle » et actuellement, sous l’appellation « Saint-Georges Brass Band », est une des 2 dernières « fanfares pures » en Hainaut. Décorés aux couleurs du chapitre noble de Madame sainte Waudru (le jaune et le noir), les hauts tambours dits «de Lansquenet» sont originaires du XVe siècle et ils furent introduits dans les armées par les mercenaires suisses.

Le chapitre de Saint-Germain pourrait avoir été créé à Mons vers 959. Un des chanoines, le Doyen de Saint-Germain, était également le curé de Sainte-Waudru. Le chapitre complet se composait de 14 chanoines.
La dernière église du chapitre de Saint-Germain (détruite dès le 3 avril 1799) était située à l’emplacement de l’actuel parc St Germain. Il reste quelques souvenirs de Saint-Germain dans la collégiale Sainte-Waudru.

Ce reliquaire date de 1867 et contient la tête de sainte Waudru. L’actuel reliquaire du Chef, qui affecte la forme d’un buste féminin, est surmonté d’un dais où se trouve une statuette représentant la sainte. Pour la procession, l’Administration communale offre, selon une tradition médiévale, une couronne de roses rouges pour honorer la Patronne de la Ville.